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Tout savoir sur la typographie

La typographie est indispensable pour rendre tous vos supports de communication attrayants.

La typographie a un rôle essentiel dans la lisibilité et l’efficacité du message que vous souhaitez véhiculer. C’est le travail de l’écriture et des espaces. Qu’est-ce que la typo ? Quelle est son origine ? Quel rôle joue-t-elle dans votre communication ? L’école de graphisme LVB2 vous apporte ses réponses !

La typographie et sa définition


La typographie souvent abrégée par « typo » est un terme qui désigne plusieurs procédés :

  • « L’impression typographique » : c’est une technique d’impression qui utilise le principe du relief

  • « Le dessin de caractères » : pour désigner la création des polices d’écriture

  • « Le lettrage » : pour le dessin manuel avec des caractères

Le nom typographie est utilisé à la fois pour la composition et l’impression d’un texte :

  • la composition d’un texte avec des caractères,

  • l’impression de ce type de texte, réalisée avec des caractères assemblés et mis en page.


Les règles typographiques


Les règles typographiques concernent les règles relatives à la ponctuation, à l'usage des majuscules, des parenthèses, des guillemets, des espaces, etc.


En France, on peut retrouver les règles typographiques regroupées dans deux ouvrages principaux :

  • « Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale », édité par l’Imprimerie Nationale

  • « Code typographique », édité par la Chambre typographique et réactualisé chaque année.


L’anatomie du caractère typographique


Un caractère est un signe tracé ou écrit. Il peut s’agir d’une lettre, d’un signe de ponctuation, d’un chiffre ou encore d’un symbole.

En ce qui concerne les lettres, elles se présentent généralement de deux façon :

  • Les bas de casse aussi appelé minuscules

  • Les CAPITALES aussi appelé MAJUSCULES

Une police de caractère est un ensemble de caractères comprenant, les bas de casse, les capitales, les chiffres, les signes de ponctuation, les symboles et les ligatures d’un même style dans un corps et une graisse donnée.


Les caractéristiques d’un caractère


Le corps d’un caractère concerne sa taille et est généralement exprimé en points. Quant à la graisse, elle concerne l’épaisseur du trait dessinant un caractère.

Lors de l’écriture, une ligne imaginaire sert de référence horizontale pour l’alignement des caractères, ils reposent sur cette ligne. C’est la ligne de base. Deux autres lignes sont importantes à connaître. On appelle hauteur d’X (ou d’œil) la référence déterminant la hauteur du bas de casse. La référence déterminant la hauteur des capitales est tout simplement appelée hauteur des capitales.


L’anatomie d’un caractère


On appelle fût toutes les parties verticales du caractère. La traverse est le terme utilisé pour parler de parties horizontales. La diagonale est comme son nom l’indique la partie oblique d’un caractère. Ces trois parties existent aussi bien sur les capitales que sur les bas de casse.

Une partie existant seulement sur les bas de casse est le jambage. Le jambage concerne les parties qui se retrouvent à l’extérieur de la zone comprise entre la ligne de base et la hauteur d’X. La partie au-dessus de la hauteur d’X est appelée jambage supérieur. Alors que la partie sous la ligne de base est appelée jambage inférieur.

Les bas de casse et la capitale peuvent avoir de petits traits à l’extrémité des lettres. Ce sont les empâtements. La présence et aspect des empâtements font partie des particularités qui distinguent une police de caractère d’une autre.

Le contraste plein et délié est aussi une caractéristique permettant la distinction. Le plein est la partie épaisse d’un caractère, tandis que le délié est sa partie fine. L’emplacement des pleins et des déliés peut varier selon un axe imaginaire. Cet axe est appelé axe oblique. Chaque police de caractère se distingue entre autres par le contraste des pleins et déliés et l’axe oblique de ces caractères.

La contreforme a aussi son rôle à jouer quant à l’aspect distinctif d’une police de caractère. La contreforme est un espace vide intérieur, généralement fermé présent dans certains caractères. Toutefois on parle aussi de contreforme pour désigner l’espace vide entourant la forme.

Toutes ces caractéristiques permettent de mieux identifier les différences entre les nombreuses polices de caractère.



Lexique sur la typographie


Police de caractère ou fonte


C’est le style du dessin de lettre. Les polices sont classées en différentes catégories, on vous les explique plus bas.


Plein et délié


C’est, respectivement, les parties les plus épaisses et les plus fines du caractère.


Empattement


C’est un petit trait ou une forme rectangle ou triangle qui prolonge les extrémités des lettres.


Crénage


C’est l’ajustement de la distance (espace optique) entre les lettres pour une police de caractère donnée. Idéalement, elle doit être réglée à la main (ou plutôt à l’œil) et être homogène pour toutes les paires de lettres. Par ex. : ab, ba, ac, ca, ad, da etc.


Axe droit / Axe oblique


C’est l’axe de construction de la lettre. Un axe droit indique un dessin symétrique de la lettre, sans contraste dans les épaisseurs. Un axe oblique a pour effet d’ajouter du plein et du délié dans l’aspect de la lettre.


Contreforme


C’est l’espace partiellement ou totalement clos à l’intérieur de la panse d’une lettre.

Texte en drapeau


C’est un texte qui n’est ni justifié ni centré. Toutes les lignes sont alignées soit à gauche (on parle de fer à gauche), soit à droite (on parle de fer à droite).


Texte justifié


C’est un texte dont toutes les lignes ont la même longueur. Les attributs d’ajustement pour « étirer le texte » afin de remplir la ligne sont les suivants : les espaces inter-mots, l’approche, les césures.


Lézarde


C’est un trou béant que l’on trouve parfois entre deux mots dans un paragraphe. Les lézardes sont la conséquence directe d’une mauvaise gestion de la justification d’un texte.


Césure


C’est la coupure d’un mot à la fin d’une ligne. Par convention, on évite de laisser deux caractères en début de ligne et on coupe généralement les mots de 6 lettres au moins. Les césures sont à éviter sur les textes en drapeau mais indispensables sur les textes justifiés.


Inter-mots


C’est l’espace entre les mots d’un texte. Ils sont définis en fonction du corps, mais on peut laisser une amplitude en pourcentage pour les modifier (notamment pour gérer les textes justifiés).


Interlettrage


C’est l’espace horizontal entre deux caractères. Il est défini par le typographe mais sa valeur peut-être changée de façon à rapprocher les lettres ou les éloigner : On parle d’interlettrage serré, normal, ou large.


Interligne


C’est la distance entre deux lignes de texte successives. Elle s’exprime en point ou en pixel.


Bas-de-casse


C’est l’ensemble des caractères minuscules d’une fonte. Ils sont appelés comme ça car ils étaient rangés en bas de la casse typographique.


Capitale


C’est l’ensemble des caractères en grand format pour une fonte donnée. En français, chaque phrase démarre par une capitale.


Variantes typographiques


Ce sont les différents dessins de lettres que l’on peut trouver pour une police de caractère. On trouve des variantes de graisse (light, regular, bold, black, etc.), d’oblique (italique) et de chasse (condensé / régulier / étendu).


Chasse


C’est l’espace total d’encombrement d’une lettre. Elle comprend la largeur de la lettre additionnée de ses approches, c'est-à-dire les espaces qui le séparent du caractère précédent et suivant. Le dessin de lettre ainsi que la nature de la lettre influencent la chasse. Il existe des fontes dites à chasse fixe, c'est-à-dire que l’encombrement de chaque caractère est identique.


Ligature


C’est la fusion de deux graphèmes d’une écriture pour en former un nouveau. Le « œ » est une ligature bien connue en français, mais beaucoup d’autres existent comme st, ft, ae, etc. Elles enrichissent les possibilités offertes au graphiste qui compose le message.

Les classifications et familles typographiques


Enfin, les polices de caractères font partie de familles typographiques. Une famille typographique comprend tous les styles qu’une police de caractères peut prendre.

Une famille typographique classique comprend généralement une police de base dite romaine, une variante italique et une variante gras. Cependant, il existe de grandes familles de caractères qui comprennent bien d’autres variantes et leurs appellations peuvent parfois différer.

Reconnaître les particularités des polices de caractères nous aide à mieux apprécier la beauté et le raffinement du dessin typographique.

Il existe plusieurs façons de classifier les polices de caractère. Ici, nous en présentons deux : la classification Thibaudeau et la classification Vox-Atypi.


La classification Thibaudeau


Les Elzévirs


Dans la famille des empattements nous avons Elzévir à empattement triangulaire.

Elle regroupe les typographies à empattement triangulaire. Elle correspond à la famille de Garaldes dans la classification Vox-Atypi. On peut citer : Times, Garamond, Cambria, Baskerville, Palatino, Sabon, Caslon, Minion, Bembo, etc.

Les Didots


La didot avec des empattement à filet est très fin. Ici avec un très fort contraste entre les pleins et les délier.

Elle regroupe les typographies à fort contraste entre les pleins et les déliés. Les déliés sont parfois d’une extrême finesse. Elle correspond à la famille des Didones dans la classification Vox-Atypi. On peut citer : Didot, Walbaum, Bodoni, Fenice, etc.

Les Égyptiennes


Il y a les empattements de type classification égyptienne, ou l’épaisseur de l’empattement est quasiment égale à celle du tronc de la lettre.

Elle regroupe les typographies à empattements rectangulaires. Elle correspond à la famille des Mécanes dans la classification Vox-Atypi. On peut citer : Glypha, Clarendon, Rockwell, Lubalin Graph, Officina, etc.

Les Antiques


Et les caractères de type antique qui reprennent les dessins d’avant l’invention des empattement.

Elle regroupe les typographies sans empattements. Elle correspond à la famille des Linéales dans la classification Vox-Atypi. On peut citer : Helvetica, Futura, Arial, Meta, Akzidenz Grotesk, Gill Sans, Univers, DIN, Avant Garde, etc.

La classification Vox-Atypi

Les Humanes


Elles sont caractérisées par des empattements courts et épais. Elles possèdent également un contraste faible entre les pleins et les déliés pour une épaisseur pratiquement uniforme. Ces polices de caractère s’inspirent notamment de la minuscule caroline, que Charlemagne imposa dans son empire.

Les Garaldes


Les empattements triangulaires et les contrastes nets entre les pleins et les déliés les caractérisent. Elles sont conçues par simplification des humanes.

Les Réales


Les réales sont des garaldes plus géométriques. Elles sont caractérisées par des empattements et des contrastes entre pleins et déliés assez francs.

Les Didones


Empattements extrêmement fins et des contrastes maximum entre les pleins et les déliés. Il en ressort une impression de grand raffinement.

Les Mécanes


Empattements rectangulaires qui leur donnent un côté industriel. Aujourd’hui, on les rattache régulièrement à l’époque du Far West.

Les Linéales


Absence d’empattement. On les appelle également sans-serif en anglais. Il existe différentes sous-catégories au sein de cette famille, qui permettent d’en affiner le classement.

On trouve les linéales « humanistes », « milieu de siècle » et « géométriques ».

Incises


Terminaisons qui s’élargissent, comme des pantalons « patte d’eph » et des empattements petits et rectangulaires. Elles évoquent la gravure sur la pierre ou le métal.

Scripts


Leur ressemblance avec les tracés d’une écriture à main levée les caractérisent. Les lettres sont régulièrement dans un style « attaché », c'est-à-dire que les lettres se connectent les unes aux autres.

Manuaire


Les manuaires sont les écritures antérieures à la typographie, tracées à la plume, mais également des créations plus contemporaines où le tracé manuel est prépondérant.

Fractures


Formes très anguleuses. Ce sont les fameuses « Gothiques ». Elles sont encore très utilisées dans le monde du journalisme et couramment utilisées dans la mouvance hip-hop

Les classifications typographiques évoluent


Lewis Blackwell tentera d’ajouter ensuite d’autres catégories à celles de Maximilien Vox, dans le but de pallier à l’apparition de nouvelles formes d’écriture en lien avec le numérique : les Fantaisistes et Techniques, les Contemporains...


Pourtant, il rationalise rapidement sa démarche et se plie devant l’évidence : « Il n’est plus possible de s’en tenir à un système de classification rigide, car la créativité typographique actuelle fait que certaines formes ‹ sortent › des catégories définies. Il n’y a pas de règle, seulement une série de lectures possibles de chaque nouvelle police, à partir desquelles on peut déterminer ses caractéristiques. Mais elles ne sont jamais fixes. Il n’y a plus aujourd’hui de ‹ Bible › de classification »

En avril 2021, l'Association Typographique Internationale (ATypI) a annoncé qu'elle renonce au système de classification Vox-ATypI et missionne un groupe de travail pour imaginer une nouvelle classification.

La classification Vox se limite aux caractères "latin" et ne tenait absolument pas compte des autres systèmes d'écriture tels que le cyrillique, l'arabe, l'hébreu, les langues asiatiques et autres systèmes d'écriture. Si la classification Vox et ses variantes ont pu correspondre aux besoins des industries occidentales au milieu du XXe siècle, la classification telle qu'elle existe actuellement a une portée très limitée, et exclut des dizaines de cultures typographiques.

Nouvelle classification : les caractères ne se délimitent plus uniquement à la forme de leurs empattements, mais à l’utilisation que l’on peut en faire.

- Serif : avec empattements, qu’ils soient triangulaires, rectangulaires, filiformes...

- Sans serif : sans empattements

- Display : polices de titrage principalement, dédiées aux corps importants

- Expressive : modulaire, radicale, expérimentales

- Monospace : à chasse fixe

- Cursive ou Handwriting : incluant les scriptes et les manuscrites

Bien choisir sa typographie


Lorsque l’on souhaite choisir un caractère, il est très pratique de travailler avec les familles de caractères. Elles permettent de dégager des éléments caractéristiques qui font le style de la typographie et de mieux choisir, en fonction du message que l’on souhaite passer. Il est utile de rappeler que le choix de la famille de caractère a une grande incidence sur la perception que l’on a du message car le fond d’un message est servi (ou desservi) directement par sa forme.


Aujourd’hui la mise en valeur des éléments du contenu est le plus important. Comme pour les couleurs, utilisez 2 voire 3 polices maximum. Quel que soit le style de police utilisé, il est indispensable de privilégier la lisibilité avant tout. Le lecteur doit trouver la lecture agréable et retenir facilement et rapidement le message véhiculé.


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